L'Exploration du Palais

Debout dans le hall d'entrée, la jeune elfe regardait la troisième porte. Elle ignorait encore où elle conduisait. Elle admirait les ferrures qui l'ornaient. Il y avait une telle finesse dans la manière dont elles avaient été façonnées puis gravées. Gwaen ouvrit enfin la porte et fut éblouit par la lumière qui s'échappait de ce couloir. De chaque côté se dessinait une rangée d'arcade qui laissait passer une lumière éclatante. A quelques mètres seulement se dressait une nouvelle porte. Elle s'en approcha avec lenteur et l'ouvrit. La porte donnait sur une petite, mais non moins superbe, placette.
De chaque côté se dressait un bâtiment. Celui de droite avait un escalier commun avec la Grand Place que la princesse n'avait encore jamais remarqué. Celui de gauche en revanche semblait plus isolé du reste de la Cité. Elle décida alors de commencer son exploration dans ce dernier bâtiment. La porte à deux battants était aussi grande que celle de la salle du trône. Elle était entrouverte, comme si elle n'avait fait qu'attendre l'arrivée de la jeune elfe. Elle pénétra ainsi dans un petit hall avec un escalier et un long couloir qui semblait suivre le bâtiment dans toute sa longueur.
Sans savoir pourquoi, Gwaen se dirigea vers l'escalier et passa à l'étage. Une fois en haut, elle arrive dans un petit hall. à sa droite se trouvait un couloir qui faisait également toute la longueur du bâtiment. Vers le milieu, un autre couloir partait vers la gauche. Mais la jeune elfe ne s'arrêta pas et se dirigea directement au fond du couloir et se mit face à la porte de gauche.
Déroutée par la magie qui l'avait conduite jusque là, elle prit quelques secondes pour tenter de reprendre ses esprits.
Enfin, elle posa lentement la main sur la poignée et appuya doucement dessus. Elle découvrit alors une grande chambre donnant sur une terrasse individuelle cachée uniquement par un rideau fin. Son regard s'arrêta sur le lit. Il y avait plusieurs objets posés dessus. En s'approchant, elle regarda un peu autour d'elle et vit une armoire. D'un côté, il y avait de belles robes, et de l'autre, des tenues de voyage ou de combat.
Arrivée au pied du lit, Gwaen fit un inventaire de ce qui se trouvait dessus : une épée dans son fourreau, un arc avec son carquois, et plusieurs parchemins. Elle attrapa l'épée et la sortit de son fourreau pour en examiner la lame.

J'ai déjà vu cette épée...

Le symbole gravé sur le trône lui revint alors en mémoire. C'était cette épée qui se trouvait devant le Ithil !
Gwaen la rangea et prit l'un des parchemin posés à côté.

Citation :

"Ma chère fille, te voilà enfin.

Cela fait longtemps que notre peuple se languit de ton retour. Beaucoup de responsabilités reposent maintenant sur toi mais je sais que tu sauras les mener avec droiture et sagesse et que tu rendras à notre belle Cité sa gloire d'antan.
Tu n'es pas comme les autres Gwaen. Tous les enfants naissent avec la marque d'Arnor, le Dieu du soleil. Il veille sur nos enfants en leur donnant force et vitalité. Mais toi ma fille, tu es née avec la marque de la douce Ithil. Cela ne c'était jamais produit auparavant. Ithil est une Déesse très importante pour nous. Si tu as trouvé la légende de notre peuple, tu dois pouvoir comprendre pourquoi.
Il y a certaines choses sur cette Cité que tu dois connaître. Plutôt que de devoir te les expliquer, j'ai fait chercher ces documents dans la bibliothèque pour que tu les ai à portée de main à ton arrivée. Si tu les trouves, c'est que le Palais s'est à nouveau illuminé et donc que le trône de Crystal t'a reconnu. Pour autant, tu n'es pas encore Reine de la Cité. Tu as encore une épreuve à passer. Les souverains de ce lieu se distinguent par une grande maîtrise de l'épée. Tu devras te battre avec l'un de tes sujets selon les règles qui sont sur l'un de ces parchemins. Rassure-toi, ces combats ne sont jamais à mort, il n'y a même pas besoin de blesser l'autre.
Cette épée, c'est moi qui l'ai faite. Mon don est domaine de prédilection est de manier le fer. J'ai également fait les ferrures des portes des principaux bâtiments, les ferrures de ton carquois et les pointes de tes flèches.
Le don de ta mère est d'enchanter les objets. Au milieu des bâtiments les plus importants, il y a une pierre gravée. Cette pierre protège la bâtiment de toutes les menaces et de l'effet du temps. Elle a ainsi enchanté ton carquois pour qu'il ne soit jamais vide. Tes flèches y reviendront dès qu'elles auront fini leur course.
J'ai tellement de choses que je voudrais te dire mais le temps me manque.
Tu es notre unique enfant et nous t'aimons éternellement.

Ton père."

Gwaen ferma la lettre avant d'essuyer une larme qui perlait sur ses joues.