Un nouveau jour se lève

Début

Bien que la cité se trouvait dans une forêt, les rayons du soleil réussissaient à traverser la cime des arbres et apportaient, étrangement, une clarté à la fois feutrée et reposante pour les yeux tout en donnant assez de lumière pour mettre en valeur les bâtiments et les sculptures qui les ornaient.

Cette même clarté vint caresser le visage du chevalier, qui sous l'effet de la chaleur se réveilla doucement. Tout d'abord, en ouvrant les yeux, il ne reconnu pas le décor de la pièce et s'interrogea.

Où suis-je? Et comment suis-je arrivé là?

Faisant alors un geste un peu vif pour se saisir de la dague qu'il mettait toujours sous son oreiller afin de parer à tout danger, sa main ne rencontra que les draps du lit et pas le contact rassurant du métal froid de la garde de son arme.

Qu'est-ce que...

Une douleur lui lacéra alors le flanc gauche et une petite tache rouge apparu sur le drap. Se pinçant les lèvres pour ne pas crier, il fit un effort pour se rappeler des évènements de la veille. Après plusieurs minutes de concentration, des images lui revinrent en mémoire, ainsi que certaine sensation, dont celle très désagréable de la lame pénétrant sous son bouclier et son armure pour mordre les chaires.
Tout d'abord, ce fut sa marche à travers la forêt, puis la découverte de la cité et de ses habitants, et enfin son évanouissement dans la tente mais au-delà, rien, le trou noir. Il ne savait pas comment il était arrivé dans cette chambre, ni qui l'avait soigné, ni depuis combien de temps il était rester inconscient.

Faisant alors un effort pour se redresser, il dut décomposer ses gestes afin de tirer le moins possible sur sa blessure pour se lever. S'arrêtant aux bords du lit pour reprendre ses esprits car la tête lui tournait un peu, il sentit son ventre gargouiller et s'aperçut alors qu'il avait la langue et les lèvres sèches. Parcourant la chambre du regard, il ne vit rien pour apaiser ses sensations mais découvrit ses affaires correctement plier sur une chaise dans un coin. Se mettant péniblement debout, il se dirigea vers ses affaires et essaya de passer son armure. Il y renonça très rapidement mais réussis tout de mettre à ceindre sa ceinture avec son épée autour de la taille.

Le visage cendreux, légèrement flageolant sur ses jambes, il sortit alors avec précaution de sa chambre, à la fois pour préserver sa blessure mais aussi pour ne pas attirer l'attention, et se dirigea vers les escaliers qu'il entreprit de descendre, toujours à pas feutré. Arrivé en bas, il se dirigea vers la cuisine qu'il trouva vide comme il l'espérait et avisa une corbeille de fruits. Il en subtilisa deux trois, qu'il fit disparaitre dans la petite bourse pendant à sa ceinture où ils rejoignirent un vieux morceaux de pain et se mit à la recherche de quoi boire. Il avisa rapidement une cruche contenant apparemment de l'eau fraiche et vida la moitié de son contenu avant de reprendre sa respiration.

Ne voulant pas s'attarder plus longuement, il sortit par la porte de derrière qui donnait sur une petite cours et s'en alla au hasard des rues et des ruelles.

Suite

Début

Arrivée dans ça chambre, il enleva péniblement le peu de vêtement qu'il avait eu tant de mal à mettre un peu plus tôt dans la matinée.
Avisant la bassine et le pot à eau, il fit une toilette sommaire. Voulant se rhabiller, il avisa l'état de ses vêtements et secoua la tête :

Va falloir que je songe à me procurer des vêtements propres, ceux-ci commence à être dans un état de saleté incommensurable.

Néanmoins, il dut se résoudre à les remettre. Décidant d'attendre que ses hôtes se manisfesta, il s'installa aussi confortablement sur le bord de son lit et se mit à nettoyer et aiguiser ses armes.

Gwaen sentit qu'Elwynn était revenu avec le paladin. Elle fit donc signe à Calaelen puis elles se dirigèrent vers l'Auberge, et la chambre d'Artorus. Arrivées devant sa porte, elles frappèrent et attendirent une réponse avant d'entrer. Le jeune homme rangea alors ses armes qu'il était manifestement en train d'aigiser.

Si vous le permettez j'aimerais examiner votre blessure et changer votre bandage. Calaelen, tu veux bien refaire la pâte pour le cataplasme s'il te plaît ?

La jeune princesse indiqua la table au coin de la salle du regard à la guerrière avant de se pencher alors sur l'homme et de lui enlever son bandage. Elle lui demanda ensuite de s'allonger. Elle ne pourrait appliquer les plantes sur sa blessure autrement.
En attendant que Calaelen ne finisse sa mixture, Gwaen examina la plaie. La cicatrisation avait déjà commencée.

Ces plantes sont vraiment miraculeuses.

Toc toc toc.

Ce devait être Elwynn qui revient songea le paladin. Il rangea alors ses armes et alla ouvrir à ses visiteurs. Cependant, ce ne fut pas Elwynn qu'il trouva derrière la porte, mais les deux autres elfes, Gwaen et Calaelen.
S'effaçant alors pour les laisser entrer, il leurs fit signe de franchir le seuil de la porte.

puis écoutant ce que lui demandait Gwaen, il se laissa faire pendant que celle-ci examinait sa blessure et s'apprêtait à refaire son bandage.

C'est très généreux de votre part.
Mais vous savez, vous n'êtes pas obligé de vous donnez toute cette peine.
Je pourrai fort bien me débrouiller tout seul.
En tout cas, je suis désolé du soucis que je vous cause.
Mais rassurez-vous, je me sens déjà beaucoup mieux et d'ici deux ou trois jours, je pourrai reprendre la route.

Gwaen entendit le discours du jeune humain le sourire aux lèvres. Elle le rassura alors tout en continuant à examiner la blessure.

Vous ne nous dérangez pas le moins du monde. Nous n'avons pas grand chose d'autre à faire en dehors de remettre en état les principaux bâtiments de la Cité.
Quant à vous débrouillez seul, il faudrait pour cela que vous sachiez comment préparer la plante que nous avons appliquée sur la plaie. Hors cette plante ne pousse nulle part ailleurs qu'au pied des arbres de cette forêt et vous ne pouvez par conséquent pas la connaître.
Prenez tout le temps qu'il vous faudra pour vous remettre, vous êtes le bienvenu ici. Cette chambre vous restera disponible aussi longtemps que vous le voudrez.

Gwaen ne put s'empêcher de rire.

Veuillez m'excuser.
Mes deux amies n'ont jamais connus d'autres races que celle des elfes, en revanche, j'ai toujours vécu parmi les humains. Vous ne m'apprenez rien. Nous mangeons rarement viandes et poissons mais nous savons chasser et pêcher.
Nous allons aller chasser en forêt tout à l'heure pour vous permettre de reprendre vos forces. Il me faut juste le temps de trouver de quoi me changer car je ne peux décemment pas chasser ainsi vêtue.

Calaelen s'était contentée d'écouter, mais quand elle entendue parler de chasse elle ne pu s'empécher d'intervenir.

Demain je partirais sur les terres où mon frère a dépérit, il paraît qu'il y a de nombreux animaux là-bas, je pourrais ramener assez de viande pour quelques temps si vous le voulez ? De plus, je vais devoir passer par la forêt, dans une partie loin d'ici où il y a des sangliers, j'y ai déjà goûté c'est une viande exquise je pourrais aussi en prendre.

Excellente idée Calaelen. Cela nous fera moins à chasser aujourd'hui.

Calaelen lui tendit le pot avec la mixture qu'elle appliqua ensuite sur la blessure du paladin. Elle refit enfin le bandage.

Nous allons vous laisser reposer. La prise de mon rôle m'a hélas privée de mes vêtements de combat. Je vais voir au palais si je trouve quelque chose susceptible de me convertir. La Cité vous est entièrement ouverte. Bonne journée.

Gwaen salua le jeune homme.

Remerciant Gwaen et Calaelen pour leurs soins, Artorus les raccompagna jusqu'à la porte de sa chambre.
Ne sachant pas trop quoi faire, il décida de se reposer un peu et de s'allonger.
Très vite, l'onguent fit effet et une douce chaleur s'empara progressivement de son corps. Se laissant alors aller, il ne tarda pas à s'endormir d'un sommeil réparateur.

Il avait du s'assoupir. Le soleil était beaucoup plus haut dans le ciel que tout à l'heure.
Se redressant alors sur le lit pour s'asseoir sur le bord, il s'aperçut alors qu'il avait pas eu mal. Surpris, il fit deux trois gestes mais s'interrompit presque aussitôt, la douleur étant toujours là.

Su été trop beau. Enfin, il y a déjà un net progrès. Encore deux trois jours comme ça et je pourrai reprendre mon chemin.

Se massant alors la peau du visage, il sentit que celle-ci était râpeuse sous ses doigts.

C'est pas possible que j'ai autant de barbe. Sauf si c'est un effet secondaire de l'onguent.
A moins que j'ai dormi plus que je ne le pensais et qu'une journée se soit écoulée. Cela me semble plus logique.

Ecoutant se qui se passait autour de lui, il ne perçu aucun son. Il décida de faire une toilette sommaire et de se raser avant de s'habiller et de sortir faire un tour dans la cité, afin de profiter de sa beauté. Attrapant son épée en passant, il descendit les escaliers, fit un détour par la cuisine ou il prit deux trois fruits et sortit par la porte de devant cette fois-ci.
Errant au hasard tout en dégustant ses fruits, il tomba sur la boutique d'un forgeron au détour d'une ruelle. Saisit par la curiosité et non sans savoir que les elfes étaient réputés pour leur savoir faire dans la confection des armes, il dégagea l'entrée et entra dans la bâtisse. Comme tous les autres bâtiments de la cité, celle-ci était plutôt en mauvais état, mais il réussit à se représenter l'organisation de la forge et la disposition des râteliers d'armes. Fouillant un peu les décombres, il découvrit deux trois morceaux de métal rouillé, mais rien qui ressemblait à une arme de signature elfique. L'atelier avait du être pillé ou bien les occupants avaient tout emporter, ne voulant pas laisser un tel trésor derrière eux. Un peu déçu, il ressortit dans la rue et reprit son errance, songeant qu'il lui faudrait bientôt retrouver le chemin de l'auberge, le jour commençant fortement à décliner.

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